«La France et l’Algérie sont un couple qui ne peut pas se séparer, pose un observateur politique à Alger. Dans le mariage, il n’y avait pas de clause de divorce.» La brouille entre les deux pays, qui dure depuis plusieurs mois, est pourtant sérieuse. Pour tenter de «jeter un regard lucide, à deux, sur ce qui ne va pas et identifier les champs sur lesquels il faut travailler», selon une source diplomatique, le ministre français des Affaires étrangères ,Jean-Yves Le Drian, était reçu mercredi à Alger par le président Abdelmadjid Tebboune. Une visite gardée secrète jusqu’au matin même. «Je souhaite que nos deux pays reprennent ensemble la voie d’une relation apaisée et puissent regarder vers l’avenir», a déclaré le chef de la diplomatie française à l’issue de cette entrevue, durant laquelle il a également échangé avec son homologue algérien, Ramtane Lamamra.
«C’est le maximum à attendre entre les deux pays», estime une source française habituée au langage diplomatique prudent. Après deux mois de graves tensions, Le Drian a appelé à une «reprise des échanges politiques» entre les deux pays, qui partagent des «intérêts communs» dans la région. Terrorisme, guerre au Sahel, immigration… Alger et Paris «font face ensemble à des défis majeurs dans un environnement régional et int