«La Russie masse ses troupes à la frontière des trois pays baltes. La Chine semble prête à agir contre Taiwan. Sommes-nous au bord de la troisième guerre mondiale ? Comment en est-on arrivé là ?» demande le présentateur. Dans un journal télévisé plus vrai que nature, daté du 11 février 2035, une décennie d’événements géopolitiques défile. Le cessez-le-feu imposé à l’Ukraine par Vladimir Poutine en 2025, la guerre civile en Syrie, le programme nucléaire militaire de l’Arabie Saoudite, le départ de la Hongrie qui disloque l’Union européenne ou encore l’entrée de la Moldavie dans l’Otan. Quelques minutes plus tard, le journaliste annonce en direct que la France entre en «stade défense 3», un état de préparation des forces inspiré du Defcon américain. Soit deux crans avant l’état de guerre.
Lorsque l’écran s’éteint, il faut quelques secondes pour se rappeler qu’on est paisiblement assis dans un amphithéâtre de l’Ecole militaire, dans le VIIe arrondissement de Paris. A quelques pas, des chevaux s’ébrouent dans leur manège, et la paix règne à l’ombre de la tour Eiffel. A l’appel d’associations de jeunes du mi