L’impressionnante contestation du coup d’Etat en Birmanie se poursuit. Dans la capitale économique du pays, Rangoun, certains quartiers, à l’instar de Sanchaung, sont le théâtre d’une importante mobilisation, notamment grâce à la solidarité des riverains. Lundi, le quartier a été entièrement bouclé peu avant le couvre-feu de 20 heures par les forces de sécurité. Saron, 25 ans, programmatrice informatique, et sa sœur Ting Ting, 26 ans, au chômage (elle devait prendre un nouveau poste le 1er février, jour du coup d’Etat), racontent à Libération comment elles ont passé cette nuit, inédite depuis le début des révoltes, cachées et barricadées dans un appartement pour éviter une arrestation.
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«Ce lundi, comme tous les jours, ma sœur et moi sommes allées manifester, aux alentours de 9 heures du matin dans le quartier de Sanchaung. Il y avait beaucoup de voitures de police et de l’armée. En fin de matinée, des véhicules supplémentaires sont apparus. Alors, nous avons commencé à courir vers les immeubles. Nous pensions n’y rester coincées que deux heures, comme les jours précédents. Les habitants du quartier ouvrent leurs appartements aux manifestants. Mais lundi, la situa