Les derniers soubresauts autour du nucléaire iranien sont venus rappeler comme souvent dans toute crise ou négociation internationale, qu’il y a ceux qui agissent et ceux qui réagissent. Parmi les premiers, Israël, dont l’attaque le week-end dernier contre Natanz, la principale installation nucléaire en Iran, a envoyé une boule dans le jeu de quilles installé à Vienne pour une reprise des discussions entre les Etats-Unis et l’Iran sur le dossier nucléaire. Un rôle de démolisseur assumé et constant d’Israël depuis des années sur le terrain. Mais avec ses répliques énergiques et provocatrices dans les deux jours qui ont suivi l’attaque sur Natanz, Téhéran a signifié clairement son option d’agir plutôt que de subir. Et de manier habilement tous les leviers à sa disposition, diplomatiques, psychologiques et sur les terrains de confrontation régionaux pour défendre ses positions.
«Grande préoccupation»
La promesse de vengeance de l’Iran s’est concrétisée d’abord par une explosion sur un navire israélien en mer d’Oman, qui, sans grande gravité, a toutefois rappelé sa capacité de nuisance sur les voies maritimes vitales pour le trafic mondial. Mais c’est surtout l’annonce par Téhéran de tripler l’enrichissement de son uranium, pour atteindre 60 %, se rapprochant ainsi des 90 % nécessaires à une utilisation militaire, qui a provoqué le g