L’Algérie et la France viennent de traverser l’une des crises les plus graves depuis plus de six décennies. Pourtant, au-delà des tensions, une réalité demeure : les deux pays ont besoin l’un de l’autre. Soucieux de préserver une relation stratégique aux multiples dimensions, Emmanuel Macron s’attache ainsi désormais à retisser les liens avec Alger. À l’occasion de la fête de l’Aïd-El-Fitr, qui marque la fin du ramadan, le locataire de l’Elysée a appelé le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, pour rétablir la confiance et «renouer le dialogue fructueux». Les deux hommes entretiennent une relation personnelle d’amitié.

Dans la continuité de cette volonté d’apaisement, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, s’est envolé pour Alger ce dimanche 6 avril. Le chef de la diplomatie, accompagné d’une délégation restreinte, a pris un vol commercial de la compagnie Air Algérie et atterri à 10 heures à l’aéroport Houari-Boumediène, situé à une quinzaine de kilomètres du centre-ville d’Alger. Lors de cette visite express, Jean-Noël Barrot s’est entretenu durant près de deux heures avec son homologue a