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Libération
Tchad

A Doha, Mahamat Idriss Déby fait la paix avec une ribambelle de vrais-faux rebelles

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Le gouvernement tchadien a conclu un accord avec une cinquantaine de groupes armés plus ou moins actifs. Le plus important d’entre eux, qui avait mené le raid au cours duquel Idriss Déby avait été tué l’an dernier, n’a pas signé.
Mahamat Idriss Déby, le chef de la junte au pouvoir au Tchad, en août 2021. (-/AFP)
publié le 10 août 2022 à 18h33

Les discussions devaient durer quelques jours, plusieurs semaines tout au plus. Il aura finalement fallu cinq mois de négociations, à Doha, pour aboutir à cet accord entre le gouvernement et les groupes rebelles tchadiens. Lundi, le chef de la junte, Mahamat Idriss Déby, fils du président Idriss Déby tué au front l’an dernier, s’est rendu en personne dans la capitale du Qatar pour ratifier le texte. Face à lui, une quarantaine de leaders de mouvements armés ont signé le même document, qui prévoit «un cessez-le-feu général» et «la mise en route d’un programme de désarmement, démobilisation, réinsertion (DDR)» pour tous les groupes signataires. «Ce 8 août est un jour historique pour le Tchad et les Tchadiens», a commenté le président du Conseil militaire de transition, saluant un arrangement qui, selon lui, délivre le pays des «démons de la guerre fratricide» et «répare les fissures du passé».

Pour le moment, l’accord est surtout un soulagement pour la communauté internationale. Dans une vidéo diffusée lors de la cérémonie officielle, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a évoqué un «moment clé pour le peuple tchad