«C’est un massacre !» Que la conversation se tienne avec des activistes soudanais, des membres de la diaspora, des organisations humanitaires internationales ou des analystes spécialistes du Soudan, cette phrase revient systématiquement. Il faudra sans doute du temps pour mesurer l’ampleur des crimes commis à El-Fasher : compter les morts, recueillir les témoignages des survivants, mener des enquêtes indépendantes, analyser les images satellites. Mais une certitude s’impose déjà : ce qui s’est passé dans la capitale du Nord-Darfour au cours des dernières soixante-douze heures est une tragédie.
Dimanche 26 octobre, les Forces de soutien rapide (RSF), dirigées par le général Mohamed Hamdan Dagalo, dit «Hemetti», ont annoncé avoir pris le contrôle de la ville, qu’elles assiégeaient depuis plus d’un an et demi.