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Congo

A Kinshasa, le procès «in abstentia» des têtes rebelles du M23

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Lundi 29 juillet, la peine de mort a été requise contre les chefs du groupe rebelle et leur allié Corneille Nangaa, accusés de «crimes de guerre» et de «haute trahison» devant le tribunal militaire de Kinshasa. Aucun d’entre eux n’était présent à la barre.
Corneille Nangaa, ancien président de la Commission électorale nationale indépendante de RDC, à Kinshasa le 30 décembre 2018. (Luis Tato/AFP)
publié le 25 juillet 2024 à 18h42
(mis à jour le 29 juillet 2024 à 19h05)

Retransmission en direct à la télévision publique et présence du ministre congolais de la Justice dès la première audience… Le procès de figures du Mouvement du 23-Mars (M23) qui s’est ouvert ce mercredi 24 juillet n’a beau compter que cinq accusés dans le box, sur 26, il se veut retentissant. Il a repris ce jeudi après que la première audience devant la cour militaire de Kinshasa-Gombe a été rapidement suspendue. «Il y a un principe qui caractérise les juridictions militaires. C’est la célérité», a rétorqué le premier président de la cour aux avocats de la défense, qui requéraient huit jours pour prendre connaissance des pièces du dossier. Tout en soulignant «l’urgence» de ce procès face à la détérioration de la situation sécuritaire dans l’est du pays. Lundi 29 juillet au soir, la peine de mort a été requise pour 25 des 26 accusés.

Réactivée depuis la fin de 2021, la rébellion du M23 ne cesse de gagner du terrain dans la province orientale du Nord-Kivu. En décembre 2023, le mouvement s’est associé à l’opposant Corneille Nangaa, ancien président de la Commission électorale nationale indé