C’est un procès inédit, qui reprend ce jeudi 7 août devant la Haute Cour militaire de Kinshasa, capitale de la république démocratique du Congo. Les deux premières audiences, les 25 et 31 juillet, vite écourtées, avaient surtout permis de confirmer le long catalogue des charges, particulièrement lourdes : «Participation à un mouvement insurrectionnel, crime contre la paix, homicide intentionnel par balles, trahison, apologie du terrorisme, viol, torture, déportation et occupation à force ouverte de la ville de Goma.»
L’accusé ? L’ancien président, Joseph Kabila, au pouvoir de 2001 à 2019. Jamais depuis l’indépendance un ancien chef d’Etat n’avait été traduit devant la justice en RDC. Son immunité ayant été levée en mai, il risque la peine de mort. Laquelle est à nouveau applicable dans le pays, depuis la levée, en mars 2024, d’un moratoire imposé pendant deux décennies. Depuis cette date, la justice congolaise a d’ailleurs