Menu
Libération
Impasse

Au Niger, l’intransigeance française a tourné au fiasco

Article réservé aux abonnés
Après deux mois de confrontation diplomatique, l’annonce dimanche 24 septembre du départ de l’ambassadeur et des troupes françaises du Niger est un nouvel échec pour la France au Sahel.
Manifestation le 2 septembre en faveur du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie, devant la base aérienne de Niamey où sont cantonnés une partie des militaires français présents dans le pays. (Photo/AFP)
publié le 25 septembre 2023 à 13h18

C’est la fin d’un bras de fer qui aura duré près de deux mois jour pour jour : dimanche soir, lors de son intervention télévisuelle, Emmanuel Macron a annoncé le retour à Paris «dans les jours qui viennent» de Sylvain Itté, l’ambassadeur de France à Niamey, et le départ des troupes françaises du Niger «d’ici la fin de l’année». Depuis le coup d’Etat militaire du 26 juillet, qui a renversé le président Mohamed Bazoum, les relations étaient devenues exécrables entre Paris et le nouveau pouvoir sur place.

Jusqu’à dimanche, la France refusait officiellement tout dialogue avec les militaires qui avaient réussi à s’emparer du pouvoir, sans coups de feu, ni victimes, en réunissant tous les corps d’armée. Très vite, ces derniers avaient demandé la fin de la coopération militaire française. Refus de Paris qui s’opposera également au départ de son ambassadeur sur place. «Au Niger, nous ne nous laisserons pas impressionner», déclarait encore le 2 septembre