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Répression

A neuf mois de la présidentielle, le Sénégal sous haute tension

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Le bras de fer entre le président Macky Sall et son principal opposant Ousmane Sonko exacerbe les divisions dans le pays d’Afrique de l’Ouest. Les heurts ont déjà fait trois morts depuis lundi.
A Dakar, lors d'une manifestation vendredi 12 mai contre les ambitions probables du président Macky Sall de briguer un troisième mandat, en dépit d'une révision constitutionnelle en 2016 qui l'en empêche. (Bgouda Dione/Reuters)
publié le 19 mai 2023 à 8h53

Ziguinchor est devenue l’épicentre de la résistance face au président Macky Sall. Dans cette ville du sud du Sénégal, la plus grande de la Casamance, des jeunes sont massés depuis plusieurs jours devant le domicile du principal opposant, Ousmane Sonko. L’homme politique de 48 ans a remporté la mairie de cette localité de près de 650 000 habitants lors des dernières élections municipales, en janvier 2022. A l’époque, le leader du parti des Patriotes du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef) avait été acclamé par ses sympathisants au son des klaxons et des vuvuzelas.

A neuf mois du scrutin présidentiel, l’ambiance est beaucoup plus électrique. En cause : un redoutable bras de fer à l’issue incertaine qui oppose Ousmane Sonko au président de la République. L’opposant, qui n’a jamais caché ses ambitions pour la magistrature suprême, pourrait devenir inéligible à la présidentielle de février 2024 si