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Diplomatie

A Paris, le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye à la recherche de la juste distance avec la France

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Le jeune chef de l’Etat, attendu à l’Elysée jeudi 20 juin, a été élu en mars sur un programme souverainiste, teinté de critiques envers la France. En amont de sa visite, Paris a annoncé une réduction des effectifs militaires français en Afrique.
Le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye au côté du chef de la junte malienne, Assimi Goïta, le 30 mai 2024, à Bamako (Mali). (Senegalese Presidency/via Reuters)
publié le 19 juin 2024 à 18h06

Le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye foulera ce jeudi 20 juin à midi, pour la première fois, les marches du perron de l’Elysée. Emmanuel Macron a convié à déjeuner le jeune chef d’Etat, en visite à Paris pour participer au Forum mondial pour la souveraineté et l’innovation vaccinales – les laboratoires d’immunologie du Sénégal étant à la pointe du continent africain. Les deux dirigeants ne se sont encore jamais rencontrés. Bassirou Diomaye Faye, élu triomphalement le 24 mars, défend un agenda souverainiste et se réclame d’un «panafricanisme de gauche». Quand il était dans l’opposition, son parti des Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef) dénonçait sans relâche le poids des entreprises françaises dans l’économie nationale. Il s’opposait également à la présence militaire française sur le sol du Sénégal.

Jusqu’à présent, le président Diomaye Faye s’est montré habilement mesuré sur le plan diplomatique. «Le Sénégal restera le pays ami et l’allié sûr et fiable de tout partenaire qui s’engagera avec nous dans une coopération vertueuse, respectueus