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Libération
Analyse

Affrontements en Libye : l’instable gouvernement de Tripoli en guerre contre les milices

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Deux offensives meurtrières impulsées par des forces proches du Premier ministre pour affaiblir des groupes armés rivaux ont secoué la capitale depuis dix jours. Une tentative pour asseoir l’autorité d’Abdelhamid Dbeibah, qui risque de rebattre les cartes du pouvoir.
Des manifestants demandent le renversement du gouvernement libyen d'unité nationale dirigé par Abdulhamid al-Dbeibah, à Tripoli (Libye), le 16 mai 2025. (Ayman Al-Sahili/Reuters)
publié le 22 mai 2025 à 18h51

Tripoli vient de connaître un nouveau chapitre de violence avec deux événements meurtriers qui ont secoué la capitale libyenne en moins de soixante-douze heures. Lundi 12 mai au soir, Abdelghani el-Kikli, alias «Gheniwa», chef de l’Autorité de soutien à la stabilité (SSA), l’une des plus puissantes milices de Tripoli, a été tué. Il a été pris dans une embuscade alors qu’il se rendait à la caserne de la brigade 444, une milice rivale soutenue par Abdelhamid Dbeibah, le Premier ministre du gouvernement basé à Tripoli. Au moins huit autres personnes sont mortes selon l’ONU. Les autorités libyennes n’ont pas officiellement revendiqué l’opération, mais leur implication dans sa mort est évoquée.

Le lendemain, mardi 13 mai, alors que le calme semblait revenir et que le gouvernement vantait sa réussite d’avoir repris le contrôle sur «les groupes irréguliers», de nouveaux affrontements ont éclaté dans la nuit. Cette fois, «i