Ce sont les conclusions de quatre ans de travail, compilées dans un rapport accablant. «Ce jour est arrivé», a déclaré, mercredi soir, le juge Raymond Zondo, l’air épuisé, probablement soulagé, alors qu’il a remis au président sud-africain, Cyril Ramaphosa, la dernière partie du travail de la commission d’enquête qu’il a présidée. Ce document de 5 000 pages, dont le premier volet avait été rendu public au début de l’année, porte sur la «capture de l’Etat», pendant les neuf années qu’a passées Jacob Zuma à la tête de l’Afrique du Sud, de mai 2009 à février 2018.
Cyril Ramaphosa a salué la divulgation de ce qu’il qualifie d’«attaque contre la démocratie», et a rendu hommage aux membres de la commission, aux lanceurs d’alerte, ainsi qu’à l’ex-médiatrice de la République Thuli Madonsela qui, l’une des premières, a permis de révéler l’ampleur de la corruption qui gangrenait l’administration Zuma.
Profil
Le rapport produit par le juge Zondo et son équipe est le résultat des auditions de plus de 300 témoins et de l’examen de centaines de milliers de pages de documents, qui ont abouti à la mise en cause de près de 1 500 personnes. Il détaille minutieusement les coulisses et les rouages de ce que l’Afrique du Sud a appelé la «capture de l’Etat», ou le mépris systématique de la bonne gouvernance, au profit d’intérêts privés. Une succes