«Une journée compliquée». Entre la révélation par le site de Jeune Afrique de la détention au Burkina Faso de «quatre agents français de la DGSE» et le remplacement du patron de la «boîte» Bernard Emié entériné en conseil des ministres, le monde du renseignement extérieur français a été secoué mercredi 20 décembre. Selon plusieurs sources françaises proches du dossier, quatre fonctionnaires rattachés à la Direction générale de la sécurité extérieure, qui dépend du ministère des Armées, sont arrivés à Ouagadougou le 29 novembre, munis de passeports diplomatiques et de visas délivrés par l’ambassade du Burkina Faso à Paris. Ils ne devaient rester que quelques jours pour mener des opérations de sécurisation informatique au sein de la section de la DGSE installée dans l’ambassade de France. Jusque-là, rien que de très normal dans le jeu feutré et codifié des relations internationales : tous les gouvernements du monde, dans la mesure de leurs moyens et de leurs intérêts, entretiennent des antennes dans certains pays étrangers pour recueillir des renseignements, en général sous couverture diplomatique. Cela permet aussi de maintenir des canaux de communication parfois qualifiés de «diplomatie parallèle» et de maintenir des contacts précieux en cas de crise qui mettrait en difficulté les re
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Agents de la DGSE détenus au Burkina Faso : un dossier épineux pour Paris
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La maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou, où quatre agents de la DGSE ont été transférés le 14 décembre. (Issouf Sanogo/AFP)
publié le 22 décembre 2023 à 10h45
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