Le pacte de solidarité entre putschistes burkinabè et nigériens tient son premier succès. 311 camions chargés essentiellement de vivres sont arrivés à Niamey lundi 21 août en provenance de Kaya, à une centaine de kilomètres au nord-est de Ouagadougou. Entre les deux «pays frères», pas de fermeture des frontières ni d’interdiction des échanges commerciaux qui vaille, comme l’illustre ce pied de nez aux sanctions économiques extrêmement sévères imposées par la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) au Niger après le coup d’Etat du 26 juillet. Sauf que ce zèle du Burkina briseur d’embargo a irrité de nombreux citoyens.
«Bonne nouvelle : le Niger est plus facile à ravitailler que Djibo», raille l’un d’eux sur les réseaux sociaux. Une allusion à cette cité sahélienne où quelque 300 000 personnes luttent contre la faim depuis le blocus imposé