Dix minutes chrono. C’est le temps qu’il a fallu à la cour d’appel d’Alger pour juger, ce mardi 24 juin au matin, l’affaire Boualem Sansal et doubler la peine à laquelle il a été condamné en première instance : dix ans de prison et un million de dinars d’amende, soit environ 6 600 euros. Entouré d’un imposant cordon de sécurité mais sans menottes, l’écrivain franco-algérien, pantalon gris, tee-shirt assorti, cheveux courts, a franchi la porte de la salle d’audience d’un pas lent. Depuis plus d’un mois, il a quitté le pavillon carcéral de l’hôpital Mustapha-Bacha, où il était pris en charge médicalement, pour réintégrer sa cellule à la prison de Koléa, à une trentaine de kilomètres d’Alger. Agé de 80 ans et atteint d’un cancer de la prostate, selon ses proches, son état de santé semble s’être stabilisé.
Le romancier, arrêté en nove