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Justice

«C’est un procès contre la liberté» : Boualem Sansal se défend devant la cour d’appel d’Alger

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Une peine de dix ans de prison a été requise en appel contre le romancier franco-algérien, condamné en mars à cinq ans de prison. Ses proches continuent à espérer une grâce présidentielle à l’occasion de la fête de l’indépendance, le 5 juillet.

Une banderole en soutien à l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal à Béziers, dans le sud de la France, le 26 mars 2025. (Gabriel Bouys /AFP)
Par
Khadija Bouzid
Publié le 24/06/2025 à 12h55, mis à jour le 24/06/2025 à 16h28

Dix minutes chrono. C’est le temps qu’il a fallu à la cour d’appel d’Alger pour juger, ce mardi 24 juin au matin, l’affaire Boualem Sansal et doubler la peine à laquelle il a été condamné en première instance : dix ans de prison et un million de dinars d’amende, soit environ 6 600 euros. Entouré d’un imposant cordon de sécurité mais sans menottes, l’écrivain franco-algérien, pantalon gris, tee-shirt assorti, cheveux courts, a franchi la porte de la salle d’audience d’un pas lent. Depuis plus d’un mois, il a quitté le pavillon carcéral de l’hôpital Mustapha-Bacha, où il était pris en charge médicalement, pour réintégrer sa cellule à la prison de Koléa, à une trentaine de kilomètres d’Alger. Agé de 80 ans et atteint d’un cancer de la prostate, selon ses proches, son état de santé semble s’être stabilisé.

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