Un seul nom manquait encore à la longue liste des prétendants à l’élection présidentielle en Algérie, prévue le 7 septembre. Le président sortant, Abdelmadjid Tebboune, a finalement annoncé sa candidature à sa propre succession ce jeudi 11 juillet, dans une déclaration à la télévision algérienne. Il répond ainsi aux demandes qui auraient été formulées par «de nombreux partis politiques, des organisations politiques et la jeunesse», a-t-il précisé pour justifier sa décision. «Si le peuple me plébiscite, qu’il en soit ainsi. Sinon, j’aurais fait une partie de mon devoir, et celui qui me succédera poursuivra la mission.»

La question n’était plus de savoir si le locataire du palais d’El-Mouradia allait tenter de rempiler pour un second mandat. A 78 ans, Abdelmadjid Tebboune avait déjà revêtu son costume de chef d’Etat en campagne électorale au cours des dernières semaines : distribution de plus de 250 000 logements sociaux, inauguration de stades, grâce présidentielle au profit de plus de 8 000 détenus. Plus tôt, il avait déjà annoncé une augmentation des salaires et des pensions de retraite. Une manière de gonfler un peu le pouvoir d’achat des Algériens