Le courrier adressé par Emmanuel Macron à François Bayrou, où le chef de l’Etat réclame au Premier ministre «plus de fermeté et de détermination» dans la relation avec l’Algérie, marque un durcissement supplémentaire des relations entre Paris et Alger. Et une marche inédite franchie par le chef de l’Etat, dont le ton public n’avait jamais été aussi ferme sur ce dossier.
Dans cette missive datée du 6 août, et que l’Elysée a fait parvenir le même jour au Figaro, Emmanuel Macron réclame la mise en œuvre immédiate d’une série de mesure de rétorsion vis-à-vis d’Alger, notamment la suspension formelle (déjà annoncée en mars) d’un accord de 2013 qui exemptait les détenteurs de passeports officiels et diplomatiques de visa de court séjour, et une fermeté redoublée vis-à-vis des ressortissants algériens «les plus dangereux» séjournant sur le territoire français.
Le président justifie ces demandes par les «difficultés croissantes que nous rencontrons en matière migratoire et sécuritaire avec l’Algérie», «le sort réservé à nos compatriotes Boualem Sansal et Christophe Gleizes», tous deux condamnés ces derniè