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Libération
Guerre civile

Après la libération de Wad Madani par l’armée soudanaise, le déchaînement des représailles

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Libé Afriquedossier
Dans le sillage de la reconquête de la capitale de l’Etat de la Jézira, après un an d’occupation, les soldats et les miliciens pro-gouvernementaux ont exécuté sommairement des hommes accusés d’avoir collaboré avec les Forces de soutien rapide.
Des soldats de l'armée régulière du Soudan célèbrent la libération de Wad Madani, le 12 janvier 2025. (El Tayeb Siddig/Reuters)
publié le 22 janvier 2025 à 17h58

Une «libération» suivie de son cortège d’exactions : dans le sillage de la reconquête de la ville de Wad Madani, capitale de l’Etat de la Jézira, par l’armée régulière soudanaise, le 11 janvier, ses soldats – ou les miliciens qui combattent à leurs côtés – ont exécuté sommairement des hommes désarmés. Dans leur frénésie de vengeance, ils sont également accusés d’avoir ciblé des communautés sur des bases ethniques.

Wad Madani, à 180 kilomètres au sud de Khartoum, avait été envahie par les Forces de soutien rapide (RSF) du général Hemetti, adversaires de l’armée nationale soudanaise dans cette guerre, en décembre 2023. L’annonce de la reprise de la ville, après un an d’occupation brutale, a été célébrée par des foules en liesse à Omdourman, la ville jumelle de Khartoum, et à Port-Soudan, où le gouvernement s’est replié. Le pillage et les exactions des RSF dans la Jézira avaient poussé des centaines de milliers d’habitants à fuir cette région agricole densément peuplée.

Mors à cheval

Mais après la reconquête de Wad Madani, une campagne de représailles a ét