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Libération
Hommage

Assassinat d’un fidèle à la mosquée de La Grande-Combe : le corps d’Aboubakar Cissé a été rapatrié au Mali

La famille du jeune Malien de 22 ans, tué le 25 avril de dizaines de coups de couteau alors qu’il priait dans une mosquée près d’Alès, des proches et autorités locales, se sont rassemblés pour lui rendre hommage.
Le jeune Malien a été tué de dizaines de coups de couteau le 25 avril dernier pendant sa prière par un Français de 20 ans. (Ian Langson/AFP)
publié le 8 mai 2025 à 14h02

Le corps d’Aboubakar Cissé, un Malien de 22 ans tué dans la mosquée de la petite commune gardoise de La Grand-Combe, a été rapatrié dans son pays d’origine pour «un dernier hommage», a annoncé jeudi 8 mai le ministère malien des Affaires religieuses sur Facebook.

Le jeune Malien a été tué de dizaines de coups de couteau le 25 avril dernier pendant sa prière par un Français de 20 ans. Le mis en cause a fini par se rendre, après trois jours de fuite, dans un commissariat en Italie.

«C’est dans une atmosphère empreinte d’émotion et de recueillement que le corps d’Aboubakar Cissé a été accueilli ce matin vers 2 heures à l’aéroport international Président Modibo-Keïta-Sénou», de la capitale malienne, Bamako, précise le message du ministère. «Aboubacar Cissé laisse derrière lui le souvenir d’un homme engagé et respecté. Le pays tout entier s’incline devant sa mémoire», ajoute le ministère.

«Digne fils du pays»

«Plusieurs autorités, proches et membres de la famille étaient présentes pour rendre un dernier hommage à ce digne fils du pays», ajoute le message, précisant que le ministre des Affaires religieuses et son homologue en charge des Maliens établis à l’extérieur étaient présents. Le corps a ensuite été transporté sous escorte vers son domicile familial pour les rites funéraires, précise le message. Une cérémonie religieuse devait avoir lieu dans la matinée.

Olivier Hadzovic, le meurtrier d’Aboubakar Cissé, a agi «dans un contexte isolé», guidé par une «envie obsessionnelle de tuer» qu’il avait largement partagée sur les réseaux sociaux, avait indiqué la procureure de Nîmes (sud de la France).

Dans ses premières déclarations aux enquêteurs italiens, le jeune homme a reconnu le meurtre d’Aboubakar Cissé mais nié avoir agi par haine de l’islam, indiquant, selon son avocat, «avoir tué la première personne qu’il a trouvée», sur son chemin.