Depuis jeudi l’émotion ne retombe pas en République démocratique du Congo (RDC). Et les mêmes images tournent en boucle sur les réseaux sociaux : celles du corps criblé de balles de Chérubin Okende Senga sur le siège avant d’un 4x4 à Kinshasa, la capitale.
Agé de 61 ans, ancien ministre et surtout porte-parole de l’un des principaux parti d’opposition, Ensemble pour la République, dirigé par Moïse Katumbi, Okende avait soudain disparu mercredi. Il s’était alors rendu à la Cour constitutionnelle pour répondre à une convocation sur l’examen de son patrimoine. Désireux de reporter cette audience au lendemain, il avait demandé à son garde du corps, Nico Kabunda, d’aller déposer une requête écrite en ce sens, pendant que lui-même attendait dans la voiture. Mais en sortant du bâtiment, le garde du corps n’a plus trouvé trace du véhicule ni de son passager. Des témoignages, encore à confirmer, évoquent l’arrivée soudaine d’hommes en civil qui auraient enlevé Okende. Ses proches s’étaient aussitôt inquiétés. Jusqu’à ce jeudi, où son corps a été découvert sur une route très fréquentée de Kinshasa, devant un garage. Le moteur de la voiture était toujours en marche, et une arme aurait été retrouvée à l’intérieur, selon la police. Vraisemblablement celle laissée par le garde du corps avant d’aller déposer la requête de report de l’opposant.
«Assassinat politique»
Malgré la déclaration du président Félix Tshisekedi qui a exprimé sa «consternation», c’est bien vers le pouvoir en place que se tournent dans