Menu
Libération
Violences

Au Burkina, au moins 150 soldats tués dans l’attaque d’un convoi

Réservé aux abonnés

Alors que le régime promeut sa reconquête du territoire face aux insurgés jihadistes, les pertes militaires se multiplient. L’attaque d’un convoi de ravitaillement le 8 août aurait fait au moins 150 morts.

Des camions sont alignés sur la route à l'extérieur de Dori, sur la route de Ouagadougou, le 29 mai 2024. (Fanny Noaro-Kabré/AFP)
Publié le 13/08/2024 à 13h39, mis à jour le 13/08/2024 à 19h08

Des soldats gisant dans les fourrés, des blindés criblés d’impacts de balle, des dizaines de camions, camions-citernes, camions-plateaux ou camions-bennes de 30 tonnes, alignés, vidés de leurs occupants, pneus à plat, parfois en flammes… La piste de terre d’environ 70 kilomètres qui relie Boungou à Ougarou, au sud-est du Burkina Faso, s’est transformée en piège fatal pour l’armée burkinabè, selon les images véhiculées par les assaillants issus du Jnim (acronyme en arabe du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans, affilié à Al-Qaeda au Maghreb islamique). «Nous sommes [coincés] ici, si une unité ne vient pas nous [secourir], on ne peut pas partir. Les militaires qui sont tombés, ça dépasse 200», témoigne un soldat, dans un message audio partagé sur les réseaux sociaux.

Sans surprise, aucun bilan officiel n’a été fourni par le gouvernement burkinabè, qui tait systématiquement les revers infligés par l’ennemi depuis près d’un an. Voire, les transforme en victoire. «Une mission de ravitaillement des forces combattantes a été attaquée dans l’après-midi du vendredi 9 août dans la région de l’Est par des terroristes