Au Burkina Faso, qui tient encore le compte des attaques jihadistes ? Pour ne pas démoraliser les soldats – et ne pas désespérer la population – le gouvernement tait les pertes de l’armée. Les journalistes burkinabè ont l’interdiction de rapporter les défaites militaires de la junte, et les médias internationaux sont bannis du pays. L’opposition, et la société civile dans son ensemble, tremblent devant les menaces d’arrestation ou d’enlèvement. Jamais, pourtant, le rythme des assauts des insurgés islamistes n’a été aussi élevé. Chaque jour, une nouvelle attaque est signalée.
Lundi 28 juillet, une centaine de combattants du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (Jnim,