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Libération
Terreur

Au Burkina Faso, nouvelles salves contre la presse et tueries de masse dans l’est

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Deux journalistes ont été enlevés par des agents de l’Etat en début de semaine, accentuant la répression sur les médias à l’heure où l’armée et ses supplétifs se livrent à des massacres sur les civils dans la province de la Komandjari.
A Ouagadougou, en 2015. (Ahmed Ouaba/AFP)
publié le 26 mars 2025 à 12h06

Kidnapper des voix dissonantes et exécuter des centaines de villageois sans défense. Encore et encore. Rien n’arrête la machine à broyer frénétique d’Ibrahim Traoré, au pouvoir depuis le coup d’Etat du 30 septembre 2022. Quelques jours après l’enlèvement du journaliste Idrissa Barry et de ses camarades du mouvement politique Servir et non se servir, consécutif au massacre de Peuls à Solenzo, le régime a répandu la terreur dans la ville et dans les champs. A Ouagadougou, les journalistes Guezouma Sanogo et Boukary Ouoba ont été emmenés vers 10 heures lundi 24 mars «par des individus se présentant comme des policiers du services des renseignements [...] vers une destination inconnue», selon la formule désormais ordinaire.

Le 21 mars, ils avaient été élus au bureau de l’Association des journalistes du Burkina (AJB), lors d’un congrès extraordinaire public. Une occasion de dénoncer la «mainmise du pouvoir sur les médias», de réclamer la libération des sept journalistes et chroniqueurs