Le Mali excelle dans les grandes consultations. Appelez-les «Conférence d’entente nationale» (2017), «Dialogue national inclusif» (2019), «Concertation nationale» (2020) ou «Assises nationales de la refondation» (2021), elles reposent peu ou prou sur le même schéma : un raout convoquant les élites politiques, sociales et traditionnelles du pays au Centre international de conférences de Bamako, au bord du fleuve Niger. L’exercice comprend une remontée des travaux des délégations régionales, la tenue d’ateliers thématiques, puis, inévitablement, la lecture à haute voix des «recommandations» du symposium.
Celles-ci étaient particulièrement attendues sur un point, jeudi, lors de la clôture des Assises nationales de la refondation : le calendrier des élections. La junte au pouvoir depuis le renversement du président Ibrahim Boubacar Keïta, à l’été 2020, avait conditionné l’établissement d’une date de scrutin à la tenue de ce forum consultatif. Une «manœuvre dilatoire» des putschistes, dénonçaient leurs détracteurs. La transition devait initialement durer dix-huit mois, soit jusqu’au 27 février 2022. Mais plus personne, en réalité, ne croyait au respect de ce délai.
Nouvelles sanctions ?
Sans surprise, les recommandations des Ass