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Milice

Au Mali, le chef de la junte Assimi Goïta et ses adjoints promus généraux

Libé Afriquedossier
Le colonel et cinq de ses hommes à la tête du pays depuis le coup d’Etat de 2020 ont été élevés en grade lors d’un conseil des ministres le 16 octobre.
Le colonel Assimi Goïta et cinq autres chefs de la junte militaire ont été promus généraux mercredi 16 octobre. (Smirnov Vasily/Tass.ABACA)
publié le 17 octobre 2024 à 10h23

Le chef de la junte au Mali, Assimi Goïta, et cinq des principales figures du régime militaire, ont été élevés mercredi 16 octobre du rang de colonel à celui de général, lors du conseil des ministres. Goïta, investi chef de l’Etat en 2021, est fait général d’armée «à titre exceptionnel», dit le communiqué.

Sadio Camara, ministre de la Défense, Malick Diaw, président d’une assemblée tenant lieu d’organe législatif, Ismaël Wagué, ministre de la Réconciliation, et Modibo Koné, chef du Renseignement, ont été promus généraux de corps d’armée. Le colonel Abdoulaye Maïga, porte-parole du gouvernement, devient général de division. Sous la conduite de Goïta, ils forment la junte qui dirige depuis un double coup d’Etat en 2020 et 2021 ce pays confronté à la propagation jihadiste et plongé dans une crise multidimensionnelle profonde.

Pas d’élections prévues

Ces hommes gouvernent le pays sans partage et pour une durée inconnue. Assimi Goïta est cité comme probable candidat à une future élection présidentielle. Lui-même garde le silence sur le sujet. Les militaires ont manqué à leurs engagements successifs de rendre le pouvoir à des civils après des élections qui, en dernier lieu, devaient se tenir en février.

Les soutiens de la junte ont pavé la voie à plusieurs années supplémentaires de régime militaire et à une candidature présidentielle d’Assimi Goïta en mai lors de consultations nationales initiées par le pouvoir et censées proposer des solutions à la crise sécuritaire et politique. La promotion des colonels au rang de général, mais aussi leur amnistie pour les actes liés aux putschs, figuraient parmi les recommandations issues de ces consultations.

Les militaires ont multiplié les actes de rupture, dont celle avec l’ancienne puissance coloniale française, et se sont tournés militairement et politiquement vers d’autres partenaires, au premier rang desquels la Russie.