La rumeur des sanctions bruissait depuis plusieurs semaines à Bamako, sans inquiéter grand monde. Pourtant, leur concrétisation, le 17 novembre, semble avoir pris de court l’hémicycle où siègent les 121 membres du Conseil national de la transition (CNT), l’organe législatif installé après le coup d’Etat d’août 2020. Tous ses membres, ainsi que les 28 ministres du gouvernement et leurs familles, ont désormais interdiction de voyager dans la sous-région et voient leurs avoirs financiers gelés, par une décision de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao). Un train de sanctions inédit de la part cette institution, qui dénonce des «incertitudes politiques accrues» ayant pour conséquence «la détérioration de la situation au Mali, de nature à compromettre la paix et la stabilité du pays et de la région».
Reportage
Les autorités maliennes, issues du putsch de l’été 2020, sont soupçonnées de vouloir repousser la date des élections pour se maintenir au pouvoir. L’annonce, mardi, du report sine die des Assises nationales de la refondation, une sorte de conférence nationale préalable au scrutin, a encore décalé le calendrier. Avec un tel retard, les élections