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Analyse

Au Maroc, la culture judéo-marocaine au service de la normalisation avec Israël

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Deux ans après la reprise des relations diplomatiques avec l’Etat hébreu, le royaume peine à faire accepter ce rapprochement à sa population. Alors les autorités font appel à l’histoire commune entre les deux peuples.
Le chef d'Etat major des Forces armées royales du Maroc, Belkhir el-Farouk, avec le chef des armées israélien, Aviv Kohavi, à Rabat, le 19 juillet. (-/AFP)
publié le 22 décembre 2022 à 10h46

Au cours des célébrations du parcours exceptionnel des Lions de l’Atlas du Maroc à la Coupe du monde au Qatar, il n’était pas rare d’apercevoir des drapeaux palestiniens entre les mains des supporters, de Rabat à Bagdad en passant par Doha. Rien d’étonnant en soi, tant la cause demeure chère aux populations des pays arabes. Mais lorsque le drapeau a été brandi par les joueurs marocains, notamment après la victoire contre l’Espagne, le malaise des autorités marocaines était palpable.

Parmi les photos reprises fièrement par les comptes Twitter et Facebook officiels, le drapeau avait disparu. Et pour cause, le royaume du Maroc est l’un des sept pays arabo-musulmans à avoir officiellement noué des contacts diplomatiques avec l’Etat hébreu (avec la Jordanie, la Mauritanie, le Bahreïn, l’Egypte, le Soudan et les Em