Elle s’appelait Meriem et n’avait que 14 ans. La jeune Marocaine est morte dans la nuit du 6 au 7 septembre des suites d’un avortement clandestin après avoir été violée. L’adolescente est décédée au domicile de l’homme qui a abusé d’elle, dans la commune de Boumia, dans la province de Midelt. Agé de 25 ans, celui-ci «exploitait sexuellement la victime», selon une coalition d’associations féministes marocaines. La mère de Meriem, infirmière, et le propriétaire de la maison où l’interruption de grossesse a eu lieu ont été interpellés par la gendarmerie royale. Cette tragédie a provoqué une onde de choc dans le royaume chérifien. Les Marocains ont été invités mardi à participer à un «deuil national en ligne» par le mouvement Hors-la-loi, connu pour ses positions en faveur des droits des femmes et de la communauté LGBT. «Pour ne pas oublier. Pour résister».
Des milliers de personnes ont répondu à l’appel en partageant une sobre image sur fond vert : #Meriem, peut-on lire au-dessus d’une goutte de sang rouge en forme de larme. «Ni oubli ni pardon», a réagi un internaute sur Twitter. «Il est temps de sauver des vies et faire de Meriem la dernière victime de lois machistes et clairement inhumaines», estime une autre.
Thread ⤵️ #MERIEM
— Moroccan Outlaws 490 (@MoroccanOutlaws) September 20, 2022
Le temps du deuil
Meriem, 14 ans, violée, est décédée le 6 septembre dernier suite à un avortement clandestin, dû au système de lois injuste que nous connaissons toutes et tous, et sous lequel nous vivons. pic.twitter.com/mbMgchZ5IS
Le drame a aussi remis sur la table le sensible dossier des avortements clandestins dans le royaume : entre 600 et 800 par jour, selon l’association marocaine de lutte contre cette pratique. Environ un quart d’entre eux sont non