«Un paradoxe environnemental et économique préoccupant.» C’est ainsi que Fatima Tamni, députée de la Fédération de la gauche démocratique (FGD, opposition) a qualifié les exportations records d’avocats du Maroc vers le Canada. «Alors que le Maroc souffre de sécheresses récurrentes et d’une baisse alarmante du niveau des eaux souterraines et de surface, il continue d’accroître ses exportations d’avocats, l’un des produits agricoles les plus gourmands en eau, dénonce-t-elle dans une question adressée au ministre de l’Agriculture, Ahmed Bouari. Au cours de la campagne 2024-2025, le Maroc a établi un record d’exportations de ce fruit vers le Canada, avec des expéditions dépassant 1 180 tonnes, soit plus de 1,18 milliard de litres d’eau.»
D’après le site du ministère de tutelle, «la culture d’avocatiers a été introduite pour la première fois au périmètre du Loukkos [dans le nord-ouest du pays, ndlr] en 1988 et 1989 sur une superficie de 3 hectares.» La même source soutient que «cet arbre a montré une adaptation parfaite aux conditions climatiques de la zone». Mais depuis quelques années, son succès a durablement installé le Maroc dans le top 10 mondial des producteurs de ce fruit pourtant tropical. Pour la saison en cours, les producteurs s’attendent à une récolte record de 115 000 tonnes, près du double comparé à la saison précédente (65 000). «Aujourd’hui, nous enregistrons des rendements de 10 tonnes par hectare en moyenne. L’objecti