Le vent tourne-t-il en faveur des libertés individuelles au Maroc ? Dans le secteur de l’hôtellerie, selon plusieurs médias locaux, la règle non inscrite dans la loi mais généralisée – notamment à la demande des autorités – consistant à demander un certificat de mariage aux couples marocains, ou dans certains cas aux femmes seules, est devenue plus délicate. L’incertitude des hôteliers s’inscrit après la déclaration du ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi (Parti authenticité et modernité, centre gauche), lors d’une session devant la Chambre des conseillers, la Chambre haute du Parlement marocain, le 21 mai. Le ministre y fustigeait la règle tacite, dénonçant une «atteinte à la vie privée» et «une violation de la loi». Dans les faits, celle-ci résulte pourtant directement de l’interdiction pénale des relations hors mariage.
Le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, a déclaré ce mardi 21 mai lors d'une session de la Chambre des conseillers que la demande de certificat de mariage par les hôtels aux couples marocains est une pratique illégale et constitue une atteinte à la vie privée. Extrait. pic.twitter.com/wtbHh4d5ro
— TelQuel (@TelQuelOfficiel) May 21, 2024
Effet d’annonce ou tournant politique libéral ? Si la nouvelle déclaration du ministre n’est pas sa première prise de parole sur des thématiques clivantes, elle intervient alors que le royaume s’apprête à réviser son code de la famille (la Moudawana). Entre septembre et mars, 1 500 avis cons