Les images montrent un pan de colline complètement détaché et transformé en boue rougeâtre compacte, des personnes creusant dans des monticules de terre à l’aide de simples bâtons. Le bilan provisoire de deux glissements de terrain consécutifs survenus en Ethiopie a été revu à la hausse, à 257 morts ce jeudi par l’Agence humanitaire de l’ONU (OCHA), et pourrait atteindre 500 morts selon elle. Ils se sont produits dans une zone rurale vallonnée du district de Geze-Gofa, à environ 400 km au sud-ouest de la capitale, Addis-Abeba. Le premier glissement de terrain est survenu dans la soirée de ce dimanche 21 juillet 2024, et le second, lundi matin.

«L’incident a eu lieu après une pluie violente. Les dommages sont lourds. Initialement, trois familles ont été ensevelies. Nous cherchons encore les corps. Mais le bilan a augmenté quand les gens venus porter secours ont été à leur tour pris au piège», détaille dans une vidéo un membre de l’administration du district de Gofa, Misikir Mitiku. Outre des habitants originaires de deux villages de la zone, des officiers de police comptent parmi les victimes, selon lui.

«Les recherches se poursuivent et certains corps n’ont pas encore été retrouvés. La zone est très difficile [d’accès]», a déclaré par téléphone à l’agence Reuters Markos Melese, responsable de l’Agence nationale de réponse aux catastrophes dans la zone de Gofa. Cet événement survient durant la grande saison des pluies, qui a commencé en juin en Ethiopie. Le sud du pays a été touché par des inondations particulièrement fortes ces derniers mois, selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (Ocha).

Article mis à jour le 23 juillet à 17 heures avec le nouveau bilan donné par les autorités.

Article mis à jour le 25 juillet à 12 heures avec le nouveau bilan fourni par OCHA.