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Libération
Reportage

Au Sénégal, la libération d’Ousmane Sonko et de Bassirou Diomaye Faye relance la course à la présidentielle

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Les deux opposants politiques ont donné une conférence de presse dans un hôtel de la corniche dakaroise, avant de lancer leur campagne dans le cœur de la capitale. Ils comptent désormais rallier Ziguinchor, dans le sud du pays.
Bassirou Diomaye Faye (à gauche) et Ousmane Sonko, lors de leur conférence de presse à Dakar, le 15 mars. (John Wessels/AFP)
par Théo du Couëdic, correspondant à Dakar
publié le 16 mars 2024 à 10h41

L’opposant politique Ousmane Sonko allait-il porter les stigmates de ses huit mois passés derrière les barreaux, lui qui a fait plusieurs grèves de la faim, ce qui l’a conduit à se faire hospitaliser ? Bassirou Diomaye Faye allait-il réussir son premier oral dans la peau du candidat officiellement investi par le parti des Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef) pour l’élection présidentielle ? Comment ces deux leaders allaient-ils s’accorder ? La conférence de presse donnée par les deux opposants politiques au lendemain de leur libération, à la faveur d’une amnistie nationale, suscitait bien des interrogations. Une chose est sûre : leur remise en liberté aura contribué à plonger la campagne présidentielle dans une nouvelle dimension, à huit jours du premier tour.

«Nous avons une élection à gagner, chaque jour compte, nous avons déjà perdu trop de temps.» Dans un grand boubou blanc immaculé, kufi sur la tête, Ousmane Sonko a déroulé un monologue de 45 minutes en langue wolof, en axant son discours sur l’imminence de l’échéance