Un nouveau chapelet de massacres vient de s’ajouter à la longue série des crimes de masse qui jalonnent la guerre civile soudanaise. Ce week-end, plus de 300 civils ont été tués par des combattants des Forces de soutien rapide (RSF, selon l’acronyme anglais de cette unité paramilitaire), qui affrontent les troupes de l’armée régulière soudanaise depuis plus de deux ans. Les tueries ont eu lieu, samedi 12 et dimanche 13 juillet, dans plusieurs localités de la région du Nord-Kordofan, où les combats sont actuellement les plus intenses.
Schématiquement, l’immense territoire du Soudan se divise en trois bandes verticales : l’Est est resté aux mains du régime militaire soudanais depuis le début de la guerre. Le Centre, le long de la vallée du Nil, avec la capitale, Khartoum, au milieu, a été reconquis en début d’année par l’armée régulière, après avoir un temps été occupé par les RSF. L’Ouest, en revanche, est largement aux mains des paramilitaires, notamment la vaste province du Darfour, quasi entièrement sous leur contrôle. Dans une rare apparition publique, fin juin, le leader des RSF, le général d