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Conflit

Au Soudan, cinq mois de guerre, cinq millions de déplacés et aucun vainqueur

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L’affrontement entre les héritiers d’Omar el-Béchir depuis le mois d’avril a entraîné 5 millions de déplacés, et aucun espoir de paix ne semble possible.
Supporters of the recently launched National Unity Front, attend a rally in Sudan's Red Sea city of Arkawit, on September 20, 2023. The front that supports the Sudanese army unites tribal leaders and their followers from eastern Sudan. (Photo by AFP) (AFP)
publié le 21 septembre 2023 à 19h04

La révolution soudanaise avait renversé Omar el-Béchir en 2019. Deux de ses créatures ont aujourd’hui renversé la révolution. Le premier, Abdel Fattah al-Burhane, chef d’une armée obsédée par le contrôle de l’Etat, a confisqué le pouvoir aux civils par un putsch en octobre 2021. Le second, Mohamed Hamdane Daglo, dit Hemetti, commande une légion parallèle, la Force de soutien rapide (FSR), qui lui est entièrement dévouée et refuse d’être intégrée à l’armée : il s’agit de l’ex-garde prétorienne d’Omar el-Béchir, composée en majorité d’anciens miliciens arabes, les jenjawid, utilisés par le régime pour écraser la rébellion du Darfour en 2003. Le 15 avril, les deux héritiers du dictateur ont lancé leurs forces l’une contre l’autre.

Affaiblissement des militaires

La guerre fait rage depuis cinq mois et il n’y a pas de vainqueur. A Khartoum, les FSR ont pris peu à peu le contrôle de la plupart des quartiers d’habitation, qu’ils pillent et terrorise