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Libération
Interview

Au Soudan, «l’armée a employé toutes ses forces pour reconquérir la vallée du Nil et a délaissé le Darfour»

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L’anthropologue Clément Deshayes revient sur les conséquences de la chute d’El-Fasher, tombée aux mains des forces paramilitaires du général Hemetti.

Une image satellite prise le 26 octobre montre la fumée qui s'élève des incendies ravageant les environs de l'aéroport d'El-Fasher. (VANTOR/AFP)
Publié aujourd'hui à 12h16

La conquête de la ville d’El-Fasher par les Forces de soutien rapide (RSF) du général Hemetti, dimanche 26 octobre, représente un «tournant» dans la guerre au Soudan, explique Clément Deshayes, chercheur à l’Institut de recherche pour le développement et membre du Pôle de recherche pour l’organisation et la diffusion de l’information géographique. Les paramilitaires contrôlent désormais la quasi-totalité du Darfour, tandis que l’armée régulière soudanaise a repris en début d’année la capitale, Khartoum, et la vallée du Nil. Chacun des belligérants a donc atteint son objectif de «contrôler les territoires qui l