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Redéploiement

Au Tchad, au Gabon, en Côte-d’Ivoire et au Sénégal, l’armée française se retire sur la pointe des pieds

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Libé Afriquedossier
Pour diminuer la visibilité de la présence militaire française, Paris réduit drastiquement ses effectifs sur le continent, redéfinit le concept des bases et crée un «commandement pour l’Afrique».
Des militaires de l'opération Barkhane en patrouille, au Tchad en juin 2022. (Aurelie Bazzara Kibangula /AFP)
publié le 20 juin 2024 à 8h25

D’ici 2025, le drapeau bleu-blanc-rouge ne devrait plus flotter au fronton des bases militaires françaises au Sénégal, au Gabon, en Côte-d’Ivoire et au Tchad. Ces emprises historiques seraient gérées par les pays hôtes, parfois partagées avec des soldats d’autres nations, transformées en centres de formation, ou même évacuées. Et le nombre de militaires français encore présents en Afrique de l’Ouest et au Sahel devrait chuter de manière spectaculaire. Un dispositif diplomatico-militaire choisi par Emmanuel Macron censé éviter un retrait contraint et forcé des armées françaises, comme cela a été le cas au Mali et au Burkina Faso, ou précipité, comme au Niger au 2023.

S’il n’est pas remis en cause par les changements de pouvoir politique dans les pays concernés, France comprise, ce redéploiement pourrait permettre de renforcer, à moyen terme, les effectifs militaires dans les départements, régions et collecti