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Analyse

Au Tchad et au Sénégal, l’armée française poussée vers la sortie

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Jeudi 28 novembre, dans la soirée, N’Djamena a dénoncé ses accords de défense avec Paris, tandis que le président Faye annonçait sa volonté de fermer les bases militaires françaises au Sénégal. Un camouflet de la part de ces vieux alliés de Paris sur le continent.
Un soldat français à Dakar en novembre 2023. ( Cem Ozdel/Anadolu via AFP)
publié le 29 novembre 2024 à 13h12

C’est une double gifle pour la France. Jeudi 28 novembre, deux pays alliés – et deux anciennes colonies – ont exprimé leur souhait de voir partir les soldats français stationnés sur leur territoire. «Soixante-cinq ans bientôt après notre indépendance, les autorités françaises doivent envisager d’avoir un partenariat dépouillé de cette présence militaire là, mais qui soit un partenariat riche, un partenariat fécond, un partenariat privilégié et global comme nous l’avons avec beaucoup d’autres pays, a expliqué le président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, dans une interview à l’Agence France Presse. Le Sénégal est un pays souverain et la souveraineté ne s’accommode pas de la présence de bases militaires.» Presque au même moment, dans la soirée, le gouvernement tchadien a fait part de «sa décision de mettre fin à l’accord de coopération en matière de défense signé avec la République française».

Le coup est rude pour Paris. Après avoir été contraint de quitter le Mali, le