Comme un air de déjà-vu. Le vieux Mouvement patriotique du salut (MPS), créé par le défunt Idriss Déby Itno pour servir ses ambitions électorales, s’est réveillé après deux ans et demi de sommeil. Réuni en congrès, le parti de «la houe et du fusil» – son emblème – a désigné samedi 13 janvier Mahamat Idriss Déby candidat à l’élection présidentielle. Ce scrutin, dont la date n’a pas encore été fixée mais qui doit se tenir en 2024, est censé clore la période de «transition» ouverte par la mort brutale d’Idriss Déby, le 20 avril 2021. Son fils de 37 ans s’était alors emparé du pouvoir, à la tête d’une junte militaire.
L’officialisation de sa candidature par le MPS vient donc confirmer ce que la plupart des Tchadiens avaient deviné depuis longtemps : le général Mahamat Idriss Déby n’a aucune intention de retourner dans ses casernes. Contrairement à la promesse qu’il avait faite devant la communauté internationale lors de son accession au pouvoir, le président de la transition compte bien devenir président tout court et prolonger la dynastie familiale qui gouverne le Tchad depuis 1990. Le «dialogue national inclus