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Au Zimbabwe, le pasteur Chamisa prêche l’alternance face au vieux «crocodile» Mnangagwa

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Libé Afriquedossier
Il y a cinq ans, le successeur de Robert Mugabe s’était imposé au premier tour avec 300 000 voix d’avance. Depuis, un million de jeunes électeurs supplémentaires ont été enregistrés sur les listes électorales.
Nelson Chamisa, le leader du parti d'opposition Coalition des citoyens pour le changement (CCC), lors d'un meeting à Bulawayo, le 20 août. (KB Mpofu /Reuters)
publié le 22 août 2023 à 6h07

Un nouveau duel d’héritiers. Le président sortant, Emmerson Mnangagwa, fut le compagnon de lutte puis le fidèle exécuteur des basses œuvres de Robert Mugabe, avant de se retourner brusquement contre son vieux mentor en 2017. Face à lui, Nelson Chamisa, 45 ans, est considéré comme le successeur de l’opposant historique Morgan Tsvangirai, emporté par le cancer en février 2018. Cette année-là, Mnangagwa et Chamisa s’étaient déjà mesurés lors d’une élection présidentielle : le patron de la Zanu-PF, le parti tout puissant qui gère le pays depuis l’indépendance du Zimbabwe, en 1980, s’était imposé dès le premier tour en raflant, selon les chiffres officiels, 51,4 % des suffrages.

Mercredi, les deux hommes s’affrontent donc pour le match retour. Parmi les onze candidats en lice à l’élection présidentielle, ils sont les seuls à pouvoir sérieusement prétendre à la victoire. Avec un avantage indéniable pour