Le 14 octobre 2024, Fanny Belle, une militante française engagée en faveur de la cause animale, est interpellée par les forces de l’ordre marocaines à son domicile du petit village d’Alma, situé à une vingtaine de kilomètres d’Agadir. Escortée de force jusqu’à l’aéroport, la cofondatrice de l’association Morocco Animal Aid est expulsée du royaume et se voit depuis interdite de territoire.
Une semaine plus tôt, la trentenaire avait réussi à libérer une dizaine de chiens errants retenus dans un camion des services municipaux et destinés à la fourrière d’Agadir, où ils auraient été condamnés à une mort lente et douloureuse. «C’est le pire endroit que j’ai vu dans ma vie, souffle Fanny, la voix tendue, par téléphone. Les chiens sont squelettiques et se battent jusqu’à la mort pour quelques croquettes. A force de m’interposer et de documenter ces opérations, j’ai fini par être arrêtée dans mon refuge, où on s’occupait de près de 700 animaux.»
Elle affirme n’avoir jamais reçu de document justifiant son expulsion, tout en reconnaissant que sa carte de séjour était expirée. Depuis, son association a été dissoute, mais Fanny tente de poursuivre son combat depuis la France : «On arrive seulement à obtenir assez d’argent pour les nourrir, mais plus assez pour pouvoir les stériliser.»