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Clan Bongo

Corruption au Gabon : une avocate française jugée avec Pascaline Bongo

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En janvier 2024, la fille d’Omar Bongo ne sera pas seule à la barre. Danyèle Palazo-Gauthier, suspectée d’avoir participé aux montages financiers du clan gabonais, doit également répondre du chef d’inculpation de «complicité de corruption passive».
Des manifestants dénoncent en 2007 les montages financiers du clan Bongo, alors que le président gabonais rencontrait Nicolas Sarkozy. (Laurent Hazgui/Divergence)
publié le 5 octobre 2023 à 17h53

Aux côtés de Pascaline Bongo – fille d’Omar Bongo, potentat du Gabon de 1967 à 2009 dont elle fut la fidèle directrice de cabinet – une avocate française sera jugée au tribunal judiciaire de Paris les 31 janvier et 1er février 2024. Conseillère inséparable de Pascaline Bongo, Danyèle Palazo-Gauthier, 71 ans, est citée en correctionnelle par le Parquet national financier pour «complicité de corruption passive d’un agent public étranger», délit dont aurait profité l’héritière. Les deux femmes se sont connues durant leurs études, et Danyèle Palazo-Gauthier apparaît dès octobre 1980 sur un document crucial réalisé au profit du patriarche Omar, versé au dossier des «biens mal acquis» consulté par Libération. Alors domiciliée à Bordeaux, Danyèle Palazo-Gauthier assiste ce jour-là le chef de l’Etat gabonais dans la réalisation de son testament devant notaire, avec comme autre témoin de la scène un magistrat honoraire de Libreville. Selon le document, l’avocate a été sollicitée pour témoigner que «son Excellence El Hadj Omar Bongo» est «sain de corps et d’esprit»… C’est dire sa proximité intime avec le clan Bongo – elle est d’ailleurs la marraine d’une des filles de sa cliente.

Dans la notabilité bordelaise, Danyèle Palazo-Gauthier, épouse d’un haut fonctionnaire, était d’a