En Côte-d’Ivoire, une nouvelle date vient de s’inscrire dans les livres d’histoire : 17 juin 2021. Et peu importent les rebondissements imprévus qui pourraient suivre. Le retour ce jeudi de Laurent Gbagbo dans son pays natal, après dix ans d’absence, s’inscrit d’ores et déjà comme une journée historique. L’épilogue d’une longue saga politico-judiciaire dont personne n’aurait pu prévoir l’issue à son commencement. Et notamment le 11 avril 2011, lorsque le même homme était apparu hagard sous l’œil des caméras, en tricot de corps, entouré de rebelles surexcités qui venaient de pénétrer dans la résidence présidentielle à Abidjan grâce au soutien décisif des forces françaises sur place.
Ce jour-là, Gbagbo, au pouvoir depuis 2000, avait perdu la guerre qui l’opposait depuis près de cinq mois à Alassane Ouattara, les deux hommes revendiquant chacun la victoire aux élections présidentielles de 2010. La bataille autour de ce scrutin contesté fera officiellement 3 000 morts et va durablement traumatiser la Côte-d’Ivoire.
Interminable chemin de croix
Gbagbo, lui, sera envoyé quelques mois plus tard, en novembre, à La Haye, siège de la Cour pénale internationale (CPI) où il deviendra le premier chef d’Etat jugé par cette instance. Laquelle finira