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Libération
Changement de régime

Coup d’Etat à Madagascar : le colonel Michaël Randrianirina sera investi président vendredi

Commandant de l’unité qui a pris le pouvoir sur l’île secouée par un mouvement de mobilisation massif de la jeunesse, le militaire doit être investi vendredi à la place du président destitué.

Le colonel Michaël Randrianirina était à la tête de l’unité militaire ralliée au mouvement de contestation contre le président malgache. (Zo Andrianjafy/REUTERS)
Publié le 15/10/2025 à 21h42

Madagascar se prépare à une nouvelle ère de régime militaire. Le colonel Michaël Randrianirina, à la tête de l’unité militaire qui a pris le pouvoir à Madagascar après un vote de destitution visant le président Andry Rajoelina, doit être investi à sa place vendredi, a indiqué ce mercredi 15 octobre un communiqué diffusé par la télévision publique malgache.

«Conformément à l’article 48 de la Constitution, le colonel Randrianirina Michaël prêtera serment en qualité de Président de la Refondation de la République de Madagascar lors d’une audience solennelle de la Haute cour constitutionnelle […] au Palais d’Etat d’Ambohidahy […] le vendredi 17 octobre», précise ce texte signé de sa main.

Mobilisation populaire

Mardi, l’unité militaire ralliée au mouvement de contestation contre le président malgache Andry Rajoelina à Madagascar avait annoncé qu’elle allait s’emparer du pouvoir et dissoudre le Sénat et la Haute cour constitutionnelle.

Depuis le 25 septembre, l’île est agitée par un mouvement de mobilisation massif menée par le collectif Gen Z, puis joints par des fonctionnaires appelés à la grève par plusieurs syndicats. Et durant le week-end, une unité militaire, le Capsat, qui avait joué un rôle majeur dans le coup d’Etat de 2009 ayant porté au pouvoir Andry Rajoelina à la suite déjà d’une mobilisation populaire a rejoint les rangs des manifestants. Ceux-ci ont par ailleurs appelé les forces de sécurité à «refuser de tirer» sur les manifestants. A l’annonce de la dissolution, des milliers de Malgaches s’étaient à nouveau rassemblés à Antananarivo pour protester.