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Libé tout en BD

Crise du pétrole : sans hydrocarbures, les Guinéens endurent

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«Libé» tout en BDdossier
Paralysé depuis l’explosion et l’incendie d’un dépôt de carburant le mois dernier, le pays tente de faire face à la pénurie. Bateaux à quai, marché noir, files d’attente… La population expérimente tant bien que mal la vie sans pétrole.
Dessin d’Alessandro Tota. Dernier ouvrage paru : «l’Illusion magnifique» (Gallimard). (Alessandro Tota/Libération)
publié le 24 janvier 2024 à 19h56

Cet article est publié dans le cadre du «Libé tout en BD», entièrement illustré par des dessinateurs et dessinatrices à l’occasion de l’ouverture du 50e festival d’Angoulême. Retrouvez tous les articles de cette édition ici, et le journal en kiosque ce jeudi 25 janvier.

Un mois après son explosion, le dépôt de carburant de Conakry est l’endroit le plus silencieux de la capitale guinéenne. Le point zéro du drame, à la pointe de la péninsule de Kaloum, est strictement gardé par l’armée. Interdit d’accès. Un chien errant et deux pompiers règnent sur le site recouvert de suie. Ils racontent leur éprouvante lutte contre le feu – l’incendie a mis cinq jours à être maîtrisé – en parcourant le champ de bataille. Les cuves d’hydrocarbure ont été éventrées et déformées par la chaleur. Semblables à des canettes de bière géantes explosées par un talon rageur. Leurs couvercles, disques de métal de 25 mètres de diamètre, ont été projetés dans les airs avant d’atterrir à plusieurs dizaines de mètres.

La détonation s’est produite autour de minuit, dans la nuit du 17 au 18 décembre. Tout Conakry prétend l’avoir entendue. «Les cuves étaient en partie enterrées dans le sol pour des raisons de sécurité : l’explo