Ni plus, ni moins. A la sortie de son déjeuner avec le président congolais, Félix Tshisekedi, le président français a répété mot pour mot la formule martelée par la diplomatie française au sujet de la crise sécuritaire au Nord-Kivu : «Le Rwanda doit cesser son soutien au [mouvement rebelle] M23 et retirer ses forces du territoire congolais.» A ses côtés en conférence de presse, Félix Tshisekedi acquiesce. Cette dénonciation explicite du rôle de Kigali dans la guerre qui fait rage dans l’est de la république démocratique du Congo – le Rwanda appuie militairement l’offensive du M23, qui ne cesse de gagner du terrain – est un motif de satisfaction pour le chef de l’Etat, en visite officielle à Paris. L’année dernière, à Kinshasa, le président français n’avait pas prononcé le nom du Rwanda.
«On peut dire qu’on peut compter sur la France», a savouré Félix Tshisekedi, saluant une «très, très belle discussion» avec Emmanuel Macron et allant jusqu’à affirmer : «Une lueur d’espoir pointe à l’horizon.» Le président français tient à battre en brèche les accusations de «deux poids, deux m