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Crise Rwanda-RDC : Macron plaide pour «réengager» le processus de paix

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Devant le chef de l’Etat congolais, Félix Tshisekedi, en visite officielle à Paris, le président français a demandé le retrait des troupes rwandaises du territoire congolais, «en même temps» que le désarmement des FDLR, groupe armé formé par les responsables du génocide des Tutsis en 1994, toujours actif dans l’est du pays.
Emmanuel Macron à l'Elysée, après sa rencontre avec président congolais, Felix Tshisekedi, le 30 avril. (Christophe Ena/AP)
publié le 30 avril 2024 à 18h41

Ni plus, ni moins. A la sortie de son déjeuner avec le président congolais, Félix Tshisekedi, le président français a répété mot pour mot la formule martelée par la diplomatie française au sujet de la crise sécuritaire au Nord-Kivu : «Le Rwanda doit cesser son soutien au [mouvement rebelle] M23 et retirer ses forces du territoire congolais.» A ses côtés en conférence de presse, Félix Tshisekedi acquiesce. Cette dénonciation explicite du rôle de Kigali dans la guerre qui fait rage dans l’est de la république démocratique du Congo – le Rwanda appuie militairement l’offensive du M23, qui ne cesse de gagner du terrain – est un motif de satisfaction pour le chef de l’Etat, en visite officielle à Paris. L’année dernière, à Kinshasa, le président français n’avait pas prononcé le nom du Rwanda.

«On peut dire qu’on peut compter sur la France», a savouré Félix Tshisekedi, saluant une «très, très belle discussion» avec Emmanuel Macron et allant jusqu’à affirmer : «Une lueur d’espoir pointe à l’horizon.» Le président français tient à battre en brèche les accusations de «deux poids, deux m