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Manifestation

Dans les rues de Tunis, un dimanche parfait pour l’autoritaire président

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La Tunisie après Ben Alidossier
En annonçant la probable dissolution du Conseil supérieur de la magistrature dans la nuit de samedi à dimanche, le chef d’Etat tunisien Kaïs Saïed a pris en otage le traditionnel rassemblement de la gauche du 6 février, en hommage à l’assassinat en 2013 de Chokri Belaïd.
Ce dimanche dans les rues de Tunis, lors du rassemblement en l'honneur de Chokri Belaïd, neuf ans après son assassinat. (Fethi Belaid/AFP)
publié le 6 février 2022 à 19h05

Neuf ans que chaque 6 février, sous la pluie ou sous le soleil comme ce dimanche, Houssem Hammi sort dans les rues de Tunis pour rendre hommage à Chokri Belaïd, assassiné, vraisemblablement par des jihadistes, en 2013. Son collectif, Soumoud («Résistance»), a confectionné des affiches du portrait de l’ancien leader de la gauche avec sa moustache et son grain de beauté. Deux signes distinctifs devenus iconiques de la lutte contre l’islamisme, rassemblant bien au-delà de sa famille marxiste-panarabe. «Ennahdha [parti islamiste au pouvoir au sein de différentes coalitions depuis 2011, ndlr] est à l’origine de tous les maux de la Tunisie post-révolution : terrorisme, assassinats politiques et endoctrinement des jeunes, énumère Houssem Hammi. Il y a des présomptions très fortes de l’implication du parti dans l’assassinat de Chokri Belaïd et de Mohamed Brahmi [figure du nationalisme arabe tué en juillet 2013]

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