Neuf ans que chaque 6 février, sous la pluie ou sous le soleil comme ce dimanche, Houssem Hammi sort dans les rues de Tunis pour rendre hommage à Chokri Belaïd, assassiné, vraisemblablement par des jihadistes, en 2013. Son collectif, Soumoud («Résistance»), a confectionné des affiches du portrait de l’ancien leader de la gauche avec sa moustache et son grain de beauté. Deux signes distinctifs devenus iconiques de la lutte contre l’islamisme, rassemblant bien au-delà de sa famille marxiste-panarabe. «Ennahdha [parti islamiste au pouvoir au sein de différentes coalitions depuis 2011, ndlr] est à l’origine de tous les maux de la Tunisie post-révolution : terrorisme, assassinats politiques et endoctrinement des jeunes, énumère Houssem Hammi. Il y a des présomptions très fortes de l’implication du parti dans l’assassinat de Chokri Belaïd et de Mohamed Brahmi [figure du nationalisme arabe tué en juillet 2013].»
Comme pour appuyer ses pro