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Libération
Reportage

Dans l’est de la RDC, des soldats de l’armée congolaise en déroute accusés d’exactions

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Violences sexuellesdossier
A Kavumu, occupé depuis la mi-février par le M23, des soldats congolais accusés de «meurtre», «viol» ou «pillages», voire parfois déjà condamnés, ont fui face à l’avancée des rebelles soutenus par le Rwanda.
Alice, 41 ans, a été blessée à la jambe à Kavumu par un militaire des forces armées congolaises. (Paloma Laudet/Item pour Libération)
par Patricia Huon, envoyée spéciale à Kavumu
publié le 26 février 2025 à 15h53

L’aéroport, où se trouvaient jusqu’il y a quelques semaines les Sukhoi-25 et les drones de l’armée congolaise, est désormais gardé par deux soldats du Mouvement du 23 mars (M23). Le mouvement rebelle, appuyé par des troupes rwandaises, a pris le contrôle, mi-février, de Kavumu, une localité stratégique située à une trentaine de kilomètres au nord de Bukavu, la capitale provinciale du Sud-Kivu, et occupée elle aussi depuis le 16 février. Si la petite ville est traumatisée, ici, ce ne sont pas les rebelles, mais les forces armées congolaises qui sont tenues responsables des violences envers les civils.

«Nous vivions dans la peur au quotidien. Depuis l’an dernier, des vols, des viols, des assassinats, sont commis par des militaires, regrette le président de la société civile, Justin Mulindangabo. Les soldats qui fuyaient le champ de bataille sont venus à