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Violences

Dans l’est de la RDC, Tshisekedi court toujours après la paix

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L’état de siège, décrété il y a un mois par le chef de l’Etat dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, doit être renouvelé ce dimanche. Son bilan est pour l’instant dérisoire.
Le président de la RDC, Félix Tshisekedi. (Covier Images/AP)
publié le 6 juin 2021 à 12h15

Plusieurs volcans font trembler l’est de la République démocratique du Congo (RDC). Le Nyiragongo, l’un des plus actifs et dangereux d’Afrique, est entré en éruption le 26 mai. Il a provoqué l’évacuation en toute hâte de 400 000 habitants de la ville voisine de Goma. L’autre volcan régional, bien plus meurtrier (il fait des centaines de victimes chaque année), n’a rien de naturel : c’est la crise sécuritaire. Celui-là gronde depuis plus d’un quart de siècle. Les violences incessantes des myriades de groupes armés, et leur cortège de viols, de pillages, de menaces, ont plongé les provinces orientales du Congo dans un état d’alerte humanitaire permanent.

Lors de sa campagne électorale, en 2018, le futur président, Félix Tshisekedi, avait promis de s’attaquer à cette montagne, répétant comme un mantra le mot «paix» dans chacun de ses meetings. Sans grand succès jusqu’à présent. Au contraire, le nombre de victimes des groupes armés a augm